Qom-Iran (A.P.Hawzah) -L'événement a eu lieu le samedi 25 août au soir, dans la salle de réunion du Bureau de gestion du Séminaire. Hojjat al-Islam Reza Eskandari, secrétaire du Congrès, a présenté la vision, les objectifs et les programmes de l'initiative.

Un modèle pour le monde musulman

Eskandari a souligné que l'objectif du congrès est de présenter des personnalités islamiques influentes comme des modèles pour la société contemporaine. « Ces individus possédaient des qualités exceptionnelles dont nos sociétés peuvent bénéficier aujourd’hui », a-t-il déclaré, appelant à ce que leurs valeurs soient intégrées à tous les niveaux sociaux pour guider le monde islamique vers le progrès et l’unité.

Hommage aux figures historiques de la Résistance

Aux côtés du martyr Nasrallah, le congrès mettra en lumière d'autres personnalités clés, comme le regretté ayatollah Shahrestani (RA), décrit par Eskandari comme un érudit pionnier et un révolutionnaire. Il y a plus d'un siècle, l'ayatollah Shahrestani s'est opposé au colonialisme britannique en Irak, collaborant avec les dirigeants sunnites et l'Empire ottoman. Malgré sa condamnation à mort, sa peine n'a jamais été exécutée.

Après sa libération, Shahrestani fut nommé ministre irakien de l'Éducation, où il mit fin à l'influence britannique et instaura un programme d'études islamique. Il se rendit ensuite à Bahreïn, en Inde, au Yémen et au-delà, fondant des institutions scientifiques et culturelles qui posèrent les bases des mouvements de résistance modernes.

« C'était un visionnaire », a noté Eskandari, « aveugle depuis trente ans, mais qui continuait d'écrire. À ce jour, 390 de ses œuvres ont été identifiées, dont 30 volumes sont en cours de publication, tous archivés à Kadhimiya. »

L'héritage multiforme du martyr Nasrallah

Concernant le martyr Seyyed Hassan Nasrallah, Eskandari a déclaré que si son rôle djihadiste est bien connu, le congrès vise à mettre en lumière ses contributions moins connues dans les domaines politique, social et culturel. « Il a joué un rôle transformateur au Liban et dans le monde islamique au sens large, notamment par son engagement auprès des élites et sa stratégie médiatique. »

Eskandari a décrit Nasrallah comme un maître de la communication, doté d'une connaissance approfondie des médias modernes et capable de façonner une puissante culture médiatique islamique.

Sept aspects clés de sa personnalité ont été identifiés pour une analyse scientifique, allant de la vie de famille et de la spiritualité au caractère moral, à la stratégie politique et à l’engagement culturel.

Calendrier et soumissions du congrès

Trois grands congrès sont prévus pour les années à venir, axés sur un groupe restreint de sept personnalités influentes parmi un groupe de 100. Pour le Congrès du Martyr Nasrallah, les résumés doivent être soumis avant octobre 2025, les articles finaux devant être remis avant décembre. Les soumissions seront acceptées via la plateforme et les services de messagerie ETA.

Le congrès devrait se tenir au printemps 1405 (mars-juin 2026). Au total, environ 300 ouvrages consacrés aux personnalités honorées seront publiés en persan, en arabe et dans d'autres langues.

Soutien à la recherche et au renouveau culturel

Eskandari a également annoncé d'importantes initiatives visant à relancer l'érudition islamique classique. Parmi celles-ci figurent la publication de textes historiques au format numérique pour un accès plus large, l'organisation de rencontres scientifiques en Iran, en Irak, au Liban et ailleurs, et la production de documentaires en collaboration avec la Radiodiffusion de la République islamique d'Iran (IRIB).

Lors du Congrès de l'Ayatollah Khersan, par exemple, plus de 60 sessions universitaires ont été organisées en Iran et en Irak – un modèle que les organisateurs prévoient d'étendre.

Les activités du congrès sont coordonnées par le Séminaire de Qom, sous la direction de l'Ayatollah Arafi, en partenariat avec 25 grandes institutions d'Iran, d'Irak, du Liban et d'autres pays. Chaque institution est responsable de domaines spécifiques de recherche, de publication ou de production médiatique.

« Nous construisons un héritage scientifique et culturel durable », a conclu Eskandari, « un héritage qui amplifiera les voix de la résistance et ravivera les trésors intellectuels du monde islamique. »